All sorts of jazz, free jazz and improv. Never for money, always for love.
Chaque jour apporte ses nouveaux albums, chaque jour apporte de nouvelles découvertes, chaque jour je m’étonne, chaque jour de nouveaux musiciens me font la tendresse, n’est-ce pas ma belle Ginette ! Daunik Lazro, vétéran saxophoniste français, fait maintenant partie de mon horizon musical grâce à son nouvel album solo Some Other Zongs. Il s’agit de 6 improvisations au saxophone baryton enregistrées «live». La prise de son est impeccable, notamment pour la suite Zong at Saint-Merry enregistrée dans l’église du même nom où la réverbération et l’écho cristallise la musique. Toutes les subtilités du jeu furent captées magnifiquement par les micros. L’album d’une durée de 44 minutes (le dernier titre fait 17 minutes) s’ouvre sur une reprise de Joe McPhee. Le pari d’un album solo au saxophone est dangereux je crois. Il faut beaucoup d’idées et d’originalité afin de soutenir l’attention de l’auditeur. Lazro y réussit en offrant un musique sobre, languissante, profonde. Le registre est large, mais souvent nous sommes dans les graves. Les phrases sont longues, il y en a peu, le monologue n’est pas celui d’un verbomoteur, mais plutôt celui d’un conteur misant sur les ambiances ténébreuses et le silence. Nous sommes loin d’Evan Parker tout en y étant proche. Pas vraiment de mélodies, ni de motifs récurents, plutôt un homme étalant sa sensibilité harmonique parfois en criant, parfois en rugissant, parfois en se recueillant. Si le bruit urbain t’énerve et le trop plein te happe, voilà un disque pour toi !
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