All sorts of jazz, free jazz and improv. Never for money, always for love.
Le guitariste Marc Ducret poursuit sa trilogie exploratrice avec un deuxième volume puissant et inventif.
Le deuxième volume d'un triptyque qui sera certainement une des œuvres maitresses de Marc Ducret vient de sortir (toujours) sur le label Ayler Records. Le casting est entièrement renouvelé et nous retrouvons de vieux comparses de Ducret, venus lui prêter main forte : Tim Berne, saxophone alto, Dominique Pifarély, violon, et Tom Rainey, batterie. Le son d’ensemble reste sec et précis, sans rondeurs débordantes, mais avec une ligne claire, sans apprêt, efficace, qui, s’appuyant encore sur un chapitre d’Ada ou l’Ardeur de Nabokov, narre en trois plages assez longues une histoire musicale mouvante et inouïe. Le volume 1, très axé sur l’énergie d’une formation cuivrée (trompette, trombone, saxophone basse et batterie), impressionnait par sa radicalité et son propos explosif. Dans celui-ci, Marc Ducret réussit le tour de force, quelques mois plus tard, de se renouveler intégralement. Embrassant tous les idiomes que proposent le jazz et les musiques improvisées, et les mêlant lorsque bon leur semble dans le creuset architectural du guitariste, les quatre hommes créent ici une forme nouvelle. Chaque intervenant joue sur un pied d’égalité une musique qui semble l’emporter comme un torrent, alternant savamment des moments de suspension et des déflagrations crépitant de toute la richesse d’idées jetées. La puissance des deux disques est pour autant la même, tout y est – au bout du compte et contradictoirement – tout à fait différent et totalement pareil. Que nous réserve le troisième volet ?
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