All sorts of jazz, free jazz and improv. Never for money, always for love.
On pourrait décortiquer à loisir les musiques de Marc Ducret. On ne le fera pas : les musiciens l’accompagnant le font parfaitement. Comme toujours chez le guitariste, la rupture est franche et sans préavis. On ne cherchera ni fluidité ni tuilage des chapitres ici. On prendra cette musique pour ce qu’elle est : un antre de recherche exceptionnel. Un antre où s’enflamment un violoniste saturant (Dominique Pifarely) et un altiste retrouvé (Tim Berne, très loin de certains piétinements et toujours dans le vif du sujet). Dans cette musique où le leader sait se faire discret mais dont le jeu naturellement rythmique fait rugir de plaisir les batteurs (ici Tom Rainey), on admire beaucoup de choses : la vivacité des espaces, les inquiétudes tenaces et moulinées à toutes les sauces (unissons, enchevêtrements, harmoniques solitaires et dissonantes, brisures). Et surtout, on s’accordera à dire de cette musique, comme celle du BloodCount de Tim Berne dont elle est la solide sœur, qu’elle est l’une des plus passionnantes du moment. Vite, la suite.
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