All sorts of jazz, free jazz and improv. Never for money, always for love.
Découverte sur la scène hexagonale en 2015 avec Soul Eyes, un duo avec son père Jean-Luc Cappozzo, signé sur le label Fou Records, la pianiste Cécile Cappozzo présente aujourd’hui un trio qui s’inscrit d’emblée dans la lignée des trios de l’Histoire du jazz. Sans faire ici un éloge trop laudatif qui manquerait de nuances et la mettrait certainement à la gêne, les qualités qui innervent cette formation sont de celles qui nous font aimer cette musique. Inventivité rythmique, foisonnement harmonique, générosité dans l’implication du jeu sont immédiatement perceptibles et portés à un beau degré d’intensité.
En six longues pièces pouvant se lire d’un seul tenant, les musiciens déploient une énergie qui ne faiblit à aucun moment et qu’ils parviennent à canaliser par un redoublement de propositions propre à satisfaire la tension nécessaire à l’esthétique choisie. Se positionnant, en effet, dans le prolongement des recherches de Cecil Taylor pour le côté bouillonnant et de Paul Bley ou Mal Waldron pour l’approche plus spatialisée, la pianiste, par un mordant lumineux sur les touches du clavier, fournit un engagement très percussif qui reste, dans le même temps, parfaitement chantant.
Soutenue, voire bousculée (mais qui bouscule qui ?) par la basse épaisse de Patrice Grente qui ne se satisfait jamais de l’immobilité et arpente son manche avec une endurance puissante que traversent des zébrures dissonantes à l’archet, et par la batterie vociférante de Etienne Ziemniak qui fait feu de tous fûts, Cécile Cappozzo nous embarque sur un torrent très free qui surprend et enthousiasme par sa maturité et sa radicalité. La venue, sur le dernier titre, de son trompettiste de père ne déroge pas à l’esprit de cette formation. Portant haut le cuivre de son instrument, il fracasse des phrases mélodiques sur cette embarcation qui tient parfaitement le choc ; mieux, elle l’utilise comme une propulsion supplémentaire.
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