All sorts of jazz, free jazz and improv. Never for money, always for love.
Il y a deux trompettistes (Rasul Siddik, Itaru Oki), deux batteurs (Didier Lasserre, Makoto Sato) et un seul contrebassiste (Benjamin Duboc). Sans la connaître, et parce que les protagonistes nous sont familiers, on pourrait presque imaginer la musique de Nuts. On pourrait imaginer que la double instrumentation trompette-batterie ne dise rien de la difficulté mais tout de l'atout... et l'on aurait raison. On pourrait envisager la présence d'un long crescendo avant l'explosion finale... et l'on aurait pas tout à fait tort. On envisagerait, sans retenue, la complicité, l'écoute réciproque, la confiance, la circulation d'idées entre les cinq musiciens... et l'on aurait à 100% raison. Mais sans l'écoute du disque, on n'aurait qu'une idée bien trop incomplète et imprécise de ce qui se joue ici. Et ce qui se joue, précisément, c'est bel et bien cet élan et cette énergie vorace qui ne s'abandonnent jamais pendant ces deux improvisations de 25 et 43 minutes. C'est une musique qui ne doute pas, avance collectivement, maintient et retient une circularité ébouriffante. C'est le réveil des timbres en début d'improvisation et une collision de fûts et cymbales en toute fin. Entre les deux, s'y distinguent des gens qui dialoguent, écoutent, s'emportent, habite la masse sans la saturer. C'est une musique du continu, sans rupture, ni désunion. Oui, une musique admirable. Vraiment.
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