All sorts of jazz, free jazz and improv. Never for money, always for love.
Il s'agit tout d'abord d'une oeuvre supposée s'entendre comme une suite orchestrale. Cet opus constitue le premier volet d’un triptyque constitué autour du roman de Nobokov, « Ada ou l’ardeur » qui devra être interprété par trois formations différentes.
Assez complexe dans son écriture, elle renvoie à des univers post free comme ceux que Braxton aime à composer. Les systèmes d'écriture s'imbriquent, entre codes et espaces improvisés, contre-chants et réponses rythmiques.
On est bien sur aux antipodes de toute accroche mélodique. Ducret abandonne ici un peu de son background rock-jazz tel qu'on le lui connaissait avec Tim Berne pour s'orienter plus résolument dans un jazz contemporain structuré et moderne. On peut s'y perdre mais on reste assez captivés par la fusion des énergies.
Chacune des pièces est longue et se montre très exigeante pour les musiciens à qui il est demandé une concentration de tous les instants. Et à l'auditeur aussi sans cesse relancé dans son écoute par l'émergence de propositions musicales nouvelles. Tout sauf linéaire.
Les cuivres sont éclatants, trublionesques et jouent en réponse les uns des autres.
Reste que dans ce rôle de catalyseur des énergies, de fédérateur du groupe, Ducret laisse un peu de coté sa volubilité sauf sur le dernier titre oú il fait a nouveau parler la poudre et déchaîne les éléments.
Malgré ce surcroît d'énergie qui ne faiblit jamais il y a néanmoins un coté austère et quasi monacal (presque Steve Colemanien) qui pourra en rebuter certains. Ceux qui feront l'effort de pénétrer cet espace musical en revanche s'émerveilleront de ses pépites et de ses trouvailles. Il y a quelque chose d'organique dans cette musique-là. Un corps en mouvement, l'adjonction de cellules qui donnent un tout biologique.
Ces Real Things (1 et 2) sont un peu Ducret in wonderland.
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