All sorts of jazz, free jazz and improv. Never for money, always for love.
C’est un exercice un peu particulier auquel se livrent ces trois musiciens parmi les plus originaux puisque c’est autour d’une véritable envie d’improvisation qu’ils nous dévoilent aujourd’hui « Killing Spree », un parfait exemple de ce que peut donner la fusion quand elle se donne les moyens d’aller jusqu’au bout des choses en allant du jazz jusqu’au metal, voire plus si affinités. Le saxophoniste Matthieu Metzger qui avait déjà commis un effort solo pour Ayler Records en 2012, « SelfCooking », est cette fois rejoint par le bassiste Sylvain Daniel et le batteur Grégoire Galichet et c’est en s’aidant de machines et autres talkbox que le (power) trio nous propulse dans un univers où chacun y va de sa touche personnelle et de son envie du moment, le sax s’attachant autant à créer des harmonies que des dissonances que l’artillerie rythmique porte à grand renfort de slaps et de rimshots, mais pas seulement. Entre free jazz et nu-metal avec en prime quelques ponctuations volontairement proches du trash, les trois complices nous font voyager au plus intime de leur imagination et nous y dévoilent quelques bizarreries jamais dépourvues d’intérêt comme « This Song Begins Like A Hit », « The Brain Sucking Exercise », « Ibliss » ou encore « Monde froid ». A appréhender sans aucune arrière-pensée « Killing Spree » n’est certes pas un album d’école mais il serait bon parfois de faire écouter ce genre d’effort dans les écoles, histoire d’inciter les apprentis musiciens à faire abstraction de la partition et à se lâcher vraiment. Vous en rêviez ? Ils l’ont fait !
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