All sorts of jazz, free jazz and improv. Never for money, always for love.
Une cave humide, des gens bizarres et de la bière, voila quelques mots qui pourraient décrire le humanization Quartet, goupe violemment coincé entre le Rock et le free-punk mais bizarrement classé dans le Jazz. A une époque où on a tendance à minimiser la musique, aérer les mixes et “métronomiser” les enregistrements, Luis Lopes (guitare électrique), Rodrigo Amado (sax ténor), Aaron Gonzalez (Contrebasse) et Stefan Gonzalez (batterie), n’en ont rien à foutre, clairement. Bien que cet esprit survolté peut parfois suffire à décrire un ensemble, il serait très réducteur de limiter le Humanization Quartet à cela. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’énergie dicte tout. Comme souvent dans les musiques free, l’harmonie peut être laissée de côté au profit du rythme et des variations d’énergie. Comme souvent dans les musiques free, ça peut être plus ou moins bien fait, mais ici, c’est plus que réussi. À l’écoute du disque, on a l’impression que le quartet a deux ambiances de prédilection. La première, les riffs rythmiques (souvent en six temps) qui permettent de se focaliser sur la montée de l’énergie d’un chorus. Ce genre de phase permet d’aller chercher l’émotion dans la répétition énervée d’un schéma de rythme et de son (à la manière du drone). La seconde est un espèce de jazz ternaire décousu et volontairement foireux qui s’oppose a la première dans sa manière mécanqiue (une machine devenue folle) de remplir l’espace. Le Humanization quartet se situe donc entre Hard-Bop et Hard-Rock, et si l’énergie est celle d’un rock virulent, l’écriture des thèmes est clairement novatrice et dans une lignée jazz. Un petit bravo au passage au dernier morceau de l’album, Dehumanization Blues qui mérite vraiment d’être écouté.
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