All sorts of jazz, free jazz and improv. Never for money, always for love.
Marrant comme on peut rapprocher les prods du label Ayler Records de la littérature. Après Thoreau et Cappozzo, voici Lasserre et Shakespeare. Même si le batteur fourbit ce nouveau disque avec les poèmes de John Milton, il y a, dans celui-ci, le sens de l’espace, la dramaturgie du silence, le surgissement imparable du vulgaire propre au génie élisabéthain dans ce disque. Silence Was Pleased, c’est son titre.
Satisfaire, pourtant il en est peu question dans la musique de Didier Lasserre. Questionner, invectiver avec une ferme douceur, oui. Mais satisfaire. Or, il s’agit ici du silence justement. Dans les feulement électroniques, comme dans les notes vocales alanguies, tout est affaire de reconstruire ce silence. Le trouer, le bousculer, le plaindre, presque. Pour le rebâtir ensuite. À sa guise. Cet octet s’y entend. Le plaisir sourd de chaque mesure, retenue, contenue mais jamais convaincue de passer en force. Voici une musique suspendue, All But The Wakefull Nightingale, cadencée menu, Apparent Queen, Peerless Night. De quoi attendre Hamlet ou Lear au coin du bois, du moins leur ombre nocturne, tant ce disque est tout entier revient avec le clair et l’obscur d’une lune pâle. Nocturne et mystérieux. Impérieux, donc impérial.
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