All sorts of jazz, free jazz and improv. Never for money, always for love.
Il y a des moments où l'interrogation se fait insistante : aime-t-on
encore, toujours, ce jazz qui nous a procuré tant d'émotions, de
plaisirs, de passions ?
Et puis m'arrive ce CD, au nom que j'ai du mal à prononcer "Yells at Eels".
Y
officient la bande des Gonzalez : Dennis à la trompette, le leader,
Aaron à la contrebasse et Stefan à la batterie ... et au vribraphone
(tiens tiens !). Avec des invités. Cette fois le tromboniste Gaika James
(quelle pêche !) et le batteur à la santé incertaine, revenu moult fois
de l'enfer (comment pourrait-il en être autrement avec ces marginaux
impénitents) le batteur Alvin Fielder. Ce dernier y laissera ... deux
thèmes, "Resurrection and life" (un condensé de sa vie récente) et
Max-Well (non, pas le café, mais Max (Roach) et (Ed Black)well). Sur ce
dernier, j'ai cru reconnaître un autre hommage, les quatre notes de "A
love supreme".
Les thèmes sont souvent réduits à quelques notes répétées, mais ils charpentent les discours.
Difficile
d'étiqueter clairement cette musique (et le faut-il ?) : on est dans un
mix de groove irresistible, de free ensoleillé et exubérant, de
plaisirs orgiaques des matières et des alliages sonores (une belle
réussite que cette couleur du vibraphone). Un mélange subtil de repères
et d'aventures. Un sens certain de la fête.
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