All sorts of jazz, free jazz and improv. Never for money, always for love.
Une magie vaporeuse s’exhale de cet album, tout de volutes et de rêveries inachevables. Est-elle due à cet arrière-fond classique que l’on pressent derrière certains titres (My tailor is Reich, Debussy l’Africain) et façons de jouer ? On pencherait plutôt pour une affinité pudique, comme un amour non avoué à soi et déjà partagé à trois, au bénéfice d’une improvisation pleine de promesses. La magie, c’est aussi de ne pas bien s’y retrouver. Rafaëlle Rinaudo, la pochette nous le dit, joue de la harpe, on jurerait par instants entendre une guitare ou un koto. Le saxophoniste et clarinettiste Hugues Mayot nous est mieux connu pour avoir toujours suscité notre admiration dans ses différents projets (What if ?, Peemaï, O.U.R.S. et ¿ Que vola ?, avec Fidel Fourneyron). Quant à l’aventureuse Sophie Bernado, rencontrée dans l’Art Sonic de Joce Mienniel ou le White Desert Orchestra d’Eve Risser, on la savait bassoniste, la voici à deux occasions récitante et chanteuse. Nulle succession de thèmes et de solos ici, la musique a des statismes, des circonvolutions, des bouillonnements et des esquives sur la pointe des pieds. Aux images trop volontairement suggérées, Ikui Doki préfère la trace légère laissée sur une page vierge.
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