All sorts of jazz, free jazz and improv. Never for money, always for love.
Voici donc le grand tout de cette œuvre que Marc Ducret nous avait jusque-là livré en kit, ou complet mais sur scène lors de la tournée de 2012 (dont est tirée cette captation), qui réunissait les trois orchestres Real Thing #1, 2 et 3 dépositaires de ce répertoire inspiré des structures narratives de Ada ou l’ardeur de Vladimir Nabokov. « Reçu le dernier Ducret, dit le sms d’un pigiste alors que je rédige cette chronique. C’est l’apothéose de la série, tout vit, tout vibre. Grandiose ! ». « C’est presque de l’easy listening ! », me confie un autre ami. La rondeur de l’ensemble éclaire cette sensation de facilité en regard de ce que pourraient avoir d’hirsute ses éléments épars, Real Thing #1 (Kasper Tranberg, Matthias Mahler, Fred Gastard, Peter Bruun) présentant le caractère brut d’une fondation de l’édifice, barbouillé du cambouis de sa dimension motrice, Real Thing #2 (Tim Berne, Dominique Pifarély, Tom Rainey) avec son côté pelote de fil barbelé pouvant être considéré comme la structure métallique, Real Thing #3 (Fidel Fourneyron, Matthias Mahler, Alexis Persigan, Antonin Rayon, Sylvain Lemêtre) venant s’y appliquer comme un béton, l’exigence métaphorique appelant d’ailleurs plus le vocabulaire de la chaux, de la texture, du toucher et des pigments pour la chaleur d’un matériau qui m’avait paru dans ma chronique de "Tower, vol.3" se suffire à lui-même plus que les deux précédents. Tower-Bridge se présente désormais dans sa totalité. On contemplera ses masses, ses couleurs et sa course ou l’on en explorera le labyrinthe comme nous y invite le plan-coupe du paquebot reproduit au regard des liner notes de Ducret, peut-être ce navire d’où s’élança vers la mort Lucette, le personnage clé d’Ada.
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