All sorts of jazz, free jazz and improv. Never for money, always for love.
Voici donc, avant le volume 3, le volume 4 de Tower dont l'auteur nous fournit sinon les clés (voir page 38), du moins l'endroit où chercher leur trousseau. Faut-il connaître les précédents volumes pour appréhender cet "accroc", exploration privée en solo, non préméditée, des partitions qu'a inspirées à Ducret Ada de Nabokov ? On y retrouvera deux pièces des volumes 1 et 2 (Real Thing #1 et #2), une pièce du 2 (Sur l'électricité), cinq nouveautés, plus une reprise miniature et majestueuse (comme une sonnerie de cuivres dans une cour d'honneur) d'Electricity de Joni Mitchell. Ce clair final récompense l'écoute d'un disque exigeant dont on ne s'étonnera pas que son auteur attende de l'auditeur une écoute aussi assidue que l'est sa fréquentation de l'oeuvre de Nabokov. Les uns se réjouieront du geste, par-delà son âpreté, sur de belles guitares acoustiques, d'autres n verront là que de simple things (selon le lexique inventé par Ada), voire de fétides ghost things. Mais les plus assidus goûteront l'exotisme du Distant Land où le "guitar hero" s'handicape d'une guitare préparée, ou de l'éventail ouvert à partir des trois notes d'Ada (ADA = la ré la, le plaisir le plus immédiat du disque, peut-être parce que ces trois notes sont à la hauteur de mon entendement). Verront-ils la lumière se poser sur une simple tartine de miel ? La guèpe venue y butiner les captivera-t-elle ? Sauront-ls relier ces nouvelles versions de Real Thing #1 & 2 aux précédentes ? Alors surgira une sublime tower, voire un bridge grandiose.
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