All sorts of jazz, free jazz and improv. Never for money, always for love.
Ils sont douze à jouer, avouez qu’il fallait ça pour qu’un ensemble d’improvisateurs s’attaque à la figure de l’inventeur du dodécaphonisme. Le saxophoniste François Cotinaud est, avec François Janneau, un des spécialistes du soundpainting. Il fait l’hypothèse que cette technique peut permettre d’accéder à la démarche conceptuelle de Schönberg. Cet incroyable objet enregistré et filmé est appuyé sur les monologues imaginaires du compositeur viennois, écrits par Cotinaud lui-même, où il commente à différentes époques (y compris bien après sa mort), son travail, le monde qu’il a traversé et le sort qui y fut réservé à l’art, au son, au silence… Face à lui se dresse John Cage, l’autre géant du 20e siècle musical, qui a tant inspiré les improvisateurs, tant déconstruit la toute puissance de l’œuvre, tant fait converger le son et le langage du corps. Le DVD d’une trentaine de minutes est à visionner d’abord, le projet y étant présenté avec pédagogie par Cotinaud et restitué dans sa dimension théâtrale et chorégraphique par le biais des images. Musiciens, comédienne et danseuses s’y montrent tous engagés dans une performance totale qui va jusqu’au happening (ping pong sur le vibraphone, brossage de dents sur scène, etc.). C’est que la « palette Cage » imaginée par Cotinaud prévoit que chacun des douze performers effectuent chacun, au cours du spectacle, douze tâches de son choix hors de sa discipline habituelle, soit 144 actions différentes en 8 minutes. Quelle plus désopilante rencontre entre Schönberg et son élève ! Le CD prouve aussi que la matière musicale, par la richesse des propositions er de leur mise en œuvre, est plus que digne d’intérêt. Cet objet musical non identifié s’adresse à tous les curieux aux larges oreilles.
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