All sorts of jazz, free jazz and improv. Never for money, always for love.
L’enregistrement de ce Jericho Sinfonia (décembre 2015) fut réalisé entre celui d’Atomic Spoutnik (juin 2015) et de Tribute to Lucienne Boyer (janvier 2016). C’est donc le troisième album du Grand Orchestre du Tricot mais en fait le second chronologiquement (vous me suivez ?). Sur une période d’un peu plus de six mois, cet étonnant ensemble aux racines orléanaises aura présenté l’étendue des univers qu’il peut aborder avec une constante pertinence impertinente. Entre le récit dadaïste de l’improbable André Robillard (Spoutnik) et le répertoire de Lucienne Boyer amoureusement détricoté, voici, sous la conduite du professeur Monniot un vibrant traité sur la vibration (ses composantes, ses effets, ses conséquences) mais pas que... Éminent meneur d’hommes (sans en avoir l’air) et dresseur de croches démultipliées, Christophe Monniot est un conquérant des espaces musicaux anarchiques qui a trouvé chez les fortes têtes agitées du Tricollectif des êtres capables de partir à l’assaut de Jericho (sonnez trompettes), de faire vibrer des ponts en marchant au pas, de détruire un mur en enfonçant un clou. Ne croyez pas que je déraille (ce qui n’est pas impossible cependant), c’est dit dans le disque ! Car au-delà de la musique (inventive, intelligente, dérangeante, captivante, grandiose), cette Sinfonia est un étonnant montage de séquences enregistrées, de voix juxtaposées qui s’organisent comme une sorte de conférence scientifico-poétique partant d’une description de phénomènes physiques ou méta-physiques pour prendre une dimension quasi-spirituelle. Visiblement (audiblement !), le courant passe entre le meneur d’hommes et les hommes (et une femme) qui ne se laissent pas embrigader et expriment avec passion leur envie de liberté en musique. Christophe Monniot + le Grand Orchestre du Tricot : un puissant assemblage sur une même longueur d’ondes pour de bonnes vibrations !
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